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DISCOURS  VAN  hENRY  VOOR

GENERAAL  KERMER

De kolonel had enkele dagen voordien aan henry gevraagd om een woordje uitleg te geven als het schilderij aan generaal Kermer werd overhandigd. Derhalve stapte henry in het zaaltje OASIS op die bewuste 26 juni na de openingsrede naar voren en ging bij de spreekstoel staan naast de generaal en zijn echtgenote. "Strijk de vlag alstublieft", zei henry, terwijl hij naar de driekleur keek die achteraan naast de ingang aan de muur hing. Nu keken alle officieren naar achteren en één van hen knipte met een schaar een touwtje door, waardoor de vlag naar links schoof en het portretschilderij van de generaal Kermer ontblootte. Een algemeen 'Oh!' weerklonk. De verrassing was totaal. De generaal keek eerst verwonderd, maar draaide zich na enkele seconden om, om zijn emoties te verbergen. Nadat iedereen zijn emoties had bedwongen, stak henry zijn discours af, die slechts drie à vier minuten duurde, want hij hield niet van lange toespraken. Daarbij bracht hij alle aanwezigen bulderend aan het lachen. Omdat mevrouw Kermer Franstalig was, had hij zijn discours in het Frans opgesteld:

Mon Général, Madame, Messieurs les Officiers, Chers Amis,

 

Il y a environ sept mois, les délégués de notre 'Caisse de Prévoyance Officiers' m' ont contacté pour que je réalise un tableau, un portrait de notre Général, afin de le lui offrir comme cadeau de départ à la retraite. Eh bien, ce fut la mission la plus difficile de toute ma carrière d' artiste peintre. En effet, le cadeau devait être une surprise et je devais donc peindre... sans modèle!

 

Pour résoudre ce problème, un photographe militaire fut chargé de photographier le Général sous tous les angles possibles et ce sans que celui-ci trouve cela suspect. C' est ainsi, qu' afin de pouvoir prendre un maximum de photos, tant de fêtes furent organisées ces derniers temps à SGP!!

 

Mais ces photos ne me suffisaient pas encore, car aucune ne me donnait la couleur des yeux de notre Général. Détail qu' un certain jour je devais ajouter dans ma peinture. C' est pourquoi, le lendemain je pris contact avec le commandant DUMONT, lui disant: "Freddy, il me faut la couleur des yeux du Général."

Cet entretien se situait dans le bureau de DUMONT, juste à côté de celui du Général. J' avais tout d'abord vérifié si la double porte était bien fermée et si le parlophone n' était pas branché.

 

C'est ainsi qu' un certain jour, alors que vous sortiez du bureau, mon Général, Freddy s' est approché tellement près de votre visage, pour essayer de repérer la couleur de vos yeux, que vous l' avez regardé avec un grand étonnement!

Freddy est alors venu dans mon bureau me dire: "Voilà, je pense avoir rempli ma mission, mais je crains fort que le Général me soupçonne désormais d' avoir des manières 'très particulières'..."

 

Ainsi vous pouvez constater que cette peinture avait déjà une histoire avant d' être terminée. 

Et comme chaque peinture bien réussie, je l' espère, elle deviendra de plus en plus belle chaque fois que vous la regarderez.

 

Mon Général, Madame, Messieurs les Officiers et Chers Amis, je vous remercie pour votre attention.